Le port de Rostellec
C'est sur la grève du petit port de Rostellec, niché tout au fond de la baie enserrée entre la pointe des Espagnols et l'île Longue, que sont nés les plus grands langoustiers mauritaniens. Au début des années 60, le chantier d'Auguste Tertu y a lancé les derniers géants, ces cathédrales de bois atteignant 40 mètres de longueur.
Aujourd'hui, l'anse de Rostellec n'abrite plus que les bateaux morts. Les vieilles carcasses de gabares ou de thoniers, oubliées depuis des décennies, y côtoient désormais les coques au rebut des chalutiers frappés par le plan de réduction de la flotte de pêche française. Déjà, les traces noires de la cendre sur les galets de la grève témoignent de la mise en oeuvre de ce plan de destruction par le feu.
A Rostellec, qui en a vu naître tant, les bateaux reviennent pour mourir…